Combler le fossé technologique grâce à une stratégie de modernisation numérique
Les assureurs peuvent innover et évoluer sans remplacer leurs systèmes de base. Lautaro Mon, directeur général de la modernisation de l'assurance chez Charles Taylor InsureTech, explique comment une stratégie de modernisation basée sur les API peut protéger l'avenir de toute entreprise.
Selon une étude réalisée par PWC, les prestataires d'assurance dépendent encore fortement de systèmes centraux monolithiques, consacrant en moyenne 70 % de leur budget informatique à la maintenance des systèmes hérités. (1) Alors que certaines entreprises poursuivent d'ambitieux programmes de transformation numérique, remplaçant entièrement leurs systèmes centraux en une seule fois, il existe une approche plus évolutive qui peut mélanger les nouvelles et les anciennes technologies.

Lautaro Mon développe des initiatives de modernisation chez Charles Taylor InsureTech, un spécialiste mondial des services et technologies d'assurance. Mon explique que les systèmes centraux établis de longue date sont généralement robustes mais inflexibles, ce qui empêche les assureurs d'innover et d'appliquer les nouvelles technologies. Selon lui, si la transformation numérique peut être une bonne stratégie pour les entreprises qui ont les poches pleines et qui peuvent s'engager sur des durées de projet plus longues, les projets de remplacement des systèmes centraux échouent souvent à atteindre leurs objectifs et il y a toujours des risques lorsque l'on procède à des changements radicaux.
"En fonction de la complexité, le remplacement d'un système central peut coûter entre 5 et 20 millions d'USD et prendre de deux à cinq ans. En revanche, les programmes de modernisation coûtent généralement entre 1 et 5 millions d'USD et durent de un à trois ans. Lorsqu'un remplacement est achevé, et surtout s'il y a des dépassements, le marché peut avoir changé. Cela signifie qu'un nouveau système central peut déjà être dépassé et présenter des problèmes d'intégration avec les technologies nouvelles et émergentes".
La modernisation en pratique
Alors, à quoi ressemble exactement un programme de modernisation et pourquoi choisir des améliorations sélectives plutôt qu'un remplacement intégral ?
Selon M. Mon, l'objectif est d'identifier les limites critiques des technologies existantes, puis de développer des technologies complémentaires autour du noyau de l'assurance afin d'éliminer les faiblesses et d'ajouter de la valeur dans des domaines clés tels que l'efficacité opérationnelle, l'orientation client et la conformité.
"L'intégration transparente des nouvelles technologies est l'objectif principal", explique M. Mon. "La capacité à intégrer des technologies avancées, telles que l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique, permettra aux assureurs d'évoluer numériquement et de rester compétitifs. Et comme le rythme des changements numériques est très rapide, il est vital de disposer d'une infrastructure toujours adaptable et flexible."
Construire une couche intermédiaire
Selon M. Mon, le moyen le plus efficace de parvenir à cette adaptabilité et à cette flexibilité est d'adopter une couche intermédiaire "API-first". Cette couche sert alors de pont entre le système central et les applications modernes.
"La couche API assure l'interopérabilité entre les systèmes internes et externes", explique-t-il. "Elle facilite l'intégration rapide de nouvelles applications et de nouveaux canaux de distribution. Il en résulte un cadre qui permet aux assureurs d'innover sans apporter de modifications importantes au système central qui pourraient compromettre la stabilité opérationnelle.
Selon M. Mon, une structure basée sur les API permet aux assureurs de mettre en œuvre rapidement de nouveaux produits, de mettre à jour les portails en libre-service et d'ajouter des applications mobiles, tout en évitant les longs cycles de développement et de déploiement qui ajoutent de la complexité, des coûts et des risques aux remplacements des systèmes centraux.
"L'agilité est essentielle dans l'économie numérique d'aujourd'hui, qui évolue rapidement", souligne M. Mon. "Les clients attendent des expériences transparentes et personnalisées, et les assureurs doivent réagir rapidement aux dernières tendances et appliquer les nouvelles technologies là où elles sont le plus nécessaires et où elles auront le retour sur investissement le plus rapide."
Cinq axes de modernisation
M. Mon identifie cinq domaines dans lesquels la modernisation peut avoir un impact important : la mise à niveau des systèmes existants, l'analyse des données, l'expérience numérique, la gestion des processus documentaires et l'automatisation des processus.
Il explique qu'un cadre de modernisation permet aux assureurs de mettre à niveau les systèmes existants et d'évoluer sans transformer le cœur du système, et qu'en plus d'intégrer les applications au système central, ils peuvent progressivement migrer les produits hors du système et éviter les inconvénients et les coûts des transformations du cœur du système.
En ce qui concerne l'analyse des données, Mon explique que l'objectif est de simplifier les connexions aux sources de données existantes ou nouvelles, tandis que l'intégration de l'apprentissage automatique aide les assureurs à apporter des améliorations continues, en particulier en ce qui concerne la détection des fraudes.
La modernisation de l'expérience numérique est une priorité absolue, dit-il. "La clarté et la qualité des interactions avec les clients constituent un différentiateur de performance majeur. Lorsque vous améliorez l'expérience numérique, les assurés et les producteurs peuvent interagir à tout moment, en tout lieu, par le biais des canaux numériques."
En ce qui concerne la gestion des documents et des processus, M. Mon indique que l'objectif est d'assurer des interactions transparentes avec n'importe quel acteur du marché, vendeur ou autre tiers, tandis que l'automatisation des processus vise des améliorations qui permettront d'offrir des services à la clientèle en temps quasi réel.
L'évolution, pas la révolution
La modernisation est un processus évolutif rentable et contrôlé, souligne M. Mon. "Lorsque le noyau, la couche intermédiaire, les applications et les autres composants fonctionnent harmonieusement, vous disposez d'une infrastructure adaptable pour relever les défis futurs. Les assureurs peuvent innover sans les risques et les coûts associés à un remplacement complet du noyau".
Charles Taylor provides insurance services, claims solutions and technology platforms to all parties across the global insurance market. Charles Taylor InsureTech is a division of the company that provides SaaS solutions to improve operational efficiency and enhance customer experience for insurers, brokers, managing general agents and insurance-related affinity businesses.
(1) PWC n'est en aucun cas associé à la Hannover Re et peut être protégé en tant que propriété intellectuelle d'un tiers. La Hannover Re ne revendique aucun droit de propriété intellectuelle sur ces termes.
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